Charles Robinson | résidence

Charles Robinson est romancier. Passionné par les hommes, les femmes, les territoires, souvent bouleversé par l’étrange façon que nous avons d’abîmer nos existences, il explore nos histoires, nos identités et nos sociétés.

Son premier roman, Génie du proxénétisme, visite avec piquant le management des entreprises, avec une équipe dirigeante innovante et un projet inattendu de relance économique. À partir de 2011, Dans les Cités, puis Fabrication de la guerre civile, les deux volets d’un même cycle romanesque, racontent la vie au quotidien dans une Cité promise à la démolition.

Charles Robinson travaille dans quatre directions qui s’entrelacent : l’écriture, la création sonore, la littérature live, la création numérique. Il développe des performances en solo ou avec des musiciens, danseurs, comédiens, et vidéastes afin de sortir le texte du livre et de le faire battre dans de nouvelles pratiques. 351 (catalogue des morts de la rue) ; Disneyland après la Bombe (grand opéra des Cités) ; Be Benshi (ciné-texte à partir de King Kong) ; Dans les Cités : râga nocturne (10 heures de lecture nocturne pour église et peuple) sont quelques-unes de ses propositions pour la scène.

Son projet d'écriture
“En 2023, je vais porter successivement deux écritures pour le théâtre.
La première pièce s’intitule Sex Angels.
Le pari est de retrouver l’eros center qui apparaissait dans Génie du Proxénétisme (Le Seuil, 2018), dix ans après le roman. L’entreprise est au bord de la faillite. La direction se déchire et, dans une logique cannibale, s’entre-dévore. À dix ans de distance, le texte propose un autre cas pratique, où un nouveau modèle économique s’est imposé, fait de sous-traitance et d’auto-entrepreneuriat.

La seconde pièce s’intitule Dolly.
Ce projet est moins avancé, et différentes hypothèses se proposent pour l’écrire. Fondamentalement, il s’agit d’une farce, crue et contemporaine, qui délire la poupée Barbie, et qui fait exploser au plateau des jouets ménagers, des GI’s en plastique, des agents du FBI, dans une course-poursuite où se manifestent les contradictions flagrantes de nos imaginaires.”