Guillaume Sørensen

Après des études de lettres allemandes et françaises, il est diplômé du Master de création littéraire du Havre, à l’issue duquel il a publié son premier roman, Le planisphère Libski, aux éditions de l’Olivier – un ouvrage qui joue avec les codes du roman de formation et du roman d’aventures. Également rédacteur de critique culturelle, il écrit pour la plateforme Karoo et a fondé une revue littéraire amateur, Ravage. Il développe une littérature numérique avec les Instagraphes, des microfictions journalières, et conduit des ateliers d’écritures auprès d’associations.

son projet d'écriture
“Le sujet du livre sur lequel je travaille en ce moment est venu d’une relecture de la bande dessinée d’Art Spiegel Mann, Maus, et du livre composé d’un long entretien et d’archives paru plus de vingt ans après sa parution, MetaMaus. Ainsi que, dans une mesure connexe, des réflexions portées par Paul Veyne dans ses ouvrages Comment on écrit l’histoire et Les Grecs ont-ils crus à leurs mythes ? Sur la question identitaire et les difficultés de concilier un certain ridicule et un sujet grave/sacré, un travail d’équilibriste délicat, le travail d’Edgar Hilsenrath a été fondamental pour moi, particulièrement Le Nazi et le Barbier, où un nazi usurpe l’identité d’un ami à lui d’avant-guerre, juif, mort pendant la guerre, dont il finit par vivre la vie à sa place pour échapper, justement, aux chasses aux nazis d’après-guerre. Une réflexion d’Art Spiegelman m’a particulièrement frappé. Spiegelman y évoque son travail de recherche, et ce quelque chose qui clochait.”