Guilloux, Louis (1899-1980), Guilloux, Renée (1895-1991)
Né le 15 janvier 1899 à Saint-Brieuc, Louis Guilloux sera toute sa vie attachée à la préfecture des Côtes d'Armor et à la Bretagne alentours. C'est à Saint-Brieuc, en 1917, qu'il fait la connaissance de Jean Grenier, philosophe et écrivain avec qui il entretiendra toute sa vie une grande amitié. Tous deux fréquentent Georges Palante, Max Jacob et Edmond Lambert. La Maison du peuple , premier roman de Louis Guilloux publié en 1927 aux éditions Grasset, évoque la figure de son père cordonnier et ses compagnons militants socialistes. Sont ensuite publiés Dossier confidentiel (1930), Compagnons (1931), Hyménée (1932) et Angelin a (1934). En 1935 paraît aux éditions Gallimard son grand roman Le Sang noir , dont l'action se déroule pendant la Première Guerre mondiale, sur fond de révolution bolchevique et de mutinerie. En 1936, Louis Guilloux travaille pour le Secours rouge international à Saint-Brieuc qui vient en aide aux réfugiés espagnols fuyant la guerre civile. La même année, André Gide l'invite à l'accompagner lors de son voyage en URSS Avec Eugène Dabit et Jacques Schiffrin. Il en revient choqué par les procès politiques staliniens, mais refuse de se prononcer publiquement. Le Pain des rêves , roman inspiré de son enfance, reçoit le prix Populiste lors de sa parution en 1942. À la Libération, Louis Guilloux est interprète auprès des troupes américaines, expérience dont il s'inspire pour son récit O.K. Joe (1976). De retour à Paris après la guerre, il achève et publie Le Jeu de patience (1949), couronné par le prix Renaudot. Dans les années cinquante, il travaille pour la radiodiffusion et pour la télévision. Il se lie d'amitiés avec Albert Camus, qui fut l'élève de Jean Grenier au grand lycée d'Alger. Louis Guilloux est l'auteur d'une vingtaine de romans et récits publiés de son vivant, d'abord aux éditions Grasset puis aux éditions Gallimard. Outre les titres déjà évoqués, citons Absent de Paris (1952), Parpagnacco ou la Conjuration (1954), Les Batailles perdues (1960), La Confrontation (1967), Salido (1976), Coco perdu (1978). Ses carnets ont été coordonnés et publiés de son vivants : Carnets : 1921-1944 (1978), Carnets : 1944-1974 (1982). Son roman-souvenirs L'Herbe d'oubli est publié de manière posthume en 1982 et en 1984. En 2019 est publié L'Indésirable , roman dont la rédaction est entreprise en 1923 et resté inédit du vivant de l'auteur. Louis Guilloux est aussi l'auteur de nombreuses traductions, réalisées avec l'aide de son épouse, de romanciers anglo-saxons : G. K. Chesterton, Cecil Scott Forster, Margaret Kennedy, Claude Mac Kay, John Steinbeck. Traduite en une quinzaine de langues, son œuvre a été couronnée par le Grand Prix national des Lettres et le Grand Prix du Roman de l'Académie française. Née en 1895, Renée Tricoire fut condisciple de Jean Grenier à la Sorbonne. Louis Guilloux et Renée Tricoire se marient en 1924 et ont une fille, Yvonne. Renée Guilloux fut professeure de français. Elle a exercé dans plusieurs lycées, à Angers et à Saint-Brieuc. Elle relisait les manuscrits de Louis Guilloux et tenait des carnets de notations personnelles et de poèmes.
Présentation du contenu :
Photographies de Louis Guilloux, de ses parents et de ses relations (Albert Camus, Francine Camus, André Chamson, Claude et Simone Gallimard, Jean et Marie Grenier, Jean Guéhenno, Max Jacob, Edmond Lambert, Liliana Magrini, Georges Palante, Henri Petit, Georges Perros et autres). Photographie d'événements : voyage en Russie soviétique, remise du prix Renaudot et autres. Deux manuscrits inédits de Louis Guilloux : Monsieur Maillard (sans date) et Les gens du château (1959). Correspondance : lettres de Liliana Magrini et Albert Magrini à Louis Guilloux, lettres d'Henri Petit à Renée Tricoire-Guilloux, correspondance familiale. Travaux universitaires, documents et presse sur Louis Guilloux. Papiers personnels, état civil. Carnets et manuscrits de Renée Guilloux. Épreuves corrigées du roman d'André Malraux, La Condition humaine (1933). Dossiers de l'Association des Amis de Louis Guilloux.
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'Guilloux, Louis (1899-1980), Guilloux, Renée (1895-1991)'
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