Gangotena, Alfredo (1904-1944)
Né à Quito en 1904, dans une famille de la grande bourgeoisie équatorienne, Alfredo Gangotena arrive à l'âge de seize ans, avec sa famille, à Paris. Tout en menant des études d'architecture aux Beaux-Arts et à l'école des Mines, il choisit alors d'écrire de la poésie, et en français. Il devient l'ami de Max Jacob, mentor de nombreux jeunes poètes, de Jules Supervielle (aux origines montévidéennes) qui le présente en 1924 à Henri Michaux. Devenus très proches, ils accomplissent ensemble en 1927 un long périple en Équateur, dans les Andes et au Brésil, dont Henri Michaux rapportera un journal de voyage, Ecuador (éditions de la NRF, 1929). Apprécié par Valery Larbaud, Jean Cocteau, André Salmon, Marcel Jouhandeau, René Crevel, le jeune Gangotena, de santé délicate (il est hémophile) mais au lyrisme débordant, violent parfois, donne des textes dans Intentions , Philosophies , La Ligne de cœur , Le Roseau d'or , La Nouvelle Revue française , Le Journal des Poètes ... Il publie Orogénie en 1928 (éditions de la NRF), Absence en 1933 (« chez l'auteur »), Nuit en 1938 (Cahiers des poètes catholiques, Bruxelles). En 1934, il entame, alors qu'il est de retour à Quito, une correspondance exaltée avec la poétesse Marie Lalou, qui vit malade et mariée à Lille. Mais lorsqu'il revient à Paris en 1936, en tant qu'attaché culturel de l'ambassade d'Équateur, elle refuse de poursuivre plus avant cette liaison épistolaire. Il meurt à Quito en 1944, à l'âge de 40 ans.
Présentation du contenu :
Le fonds est constitué de différents états d'écriture des poèmes, en espagnol et en français, sous forme de dactylogrammes, épreuves, pages publiées mais aussi de manuscrits et brouillons, épars parfois, attestant d'une œuvre dans son accomplissement et aussi dans son inachèvement. Les notes et manuscrits d'une pièce de théâtre et de travaux de traductions complètent le parcours littéraire du poète. La correspondance générale et la correspondance éditoriale, essentiellement en français, témoignent de l'inscription d'Alfredo Gangotena dans le milieu littéraire parisien des années 1920 à 1940 où il est reconnu par ses contemporains tels Max Jacob, Henri Michaux, Jules Supervielle, Paul Claudel, Joë Bousquet, les éditions Fourcade et Imprimerie Union. Reconnaissance qu'attestent les dossiers de gestion et de réception de l'œuvre, de son vivant et après son décès, comprenant de la presse, les dossiers d'hommages et événements organisés en l'honneur du poète. Un important dossier biographique retrace le parcours de l'homme. Son ancrage en Équateur se matérialise par une correspondance familiale, un arbre généalogique et de titres de propriété d'une hacienda notamment, à quoi s'ajoutent des documents et ouvrages de scolarité et d'études, et enfin quelques papiers de sa carrière professionnelle en tant que professeur et secrétaire de la Légation de l'Équateur à Paris. La correspondance privée comprend des lettres de la poétesse Marie Lalou et quelques brouillons des lettres d'Afredo Gangotena. Un ensemble de photographies complète le portait du poète. Conjointe aux documents d'archives, la bibliothèque d'études comprend les recueils de poésie d'Alfredo Gangotena, les publications en revues et en ouvrages critiques.
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'Gangotena, Alfredo (1904-1944)'
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