Le Dilettante
Particulièrement représentatives de la petite édition à la française, les Éditions Le Dilettante sont premièrement l'émanation d'une librairie d'occasion parisienne, La Librairie Commune de la Butte aux cailles, fondée en 1972, où se retrouvaient des passionnés de littérature (notamment des auteurs de «second rayon» de Gallimard), passionnés et bibliophiles appelés à jouer leur partition dans le paysage éditorial: José Benhamou, Olivier Rubinstein, Dominique Joubert, Léon Aichelbaum ou Maurice Imbert. C'est avec l'aide de ceux-ci qu'une première tentative de réédition de ces auteurs «oubliés» vit le jour, accompagnée d'une revue Les Grandes Largeurs . Après une séparation à l'amiable entre les deux fondateurs de la librairie, Guy Ponsard et Dominique Gaultier, ce dernier poursuit son activité de libraire, à l'enseigne du Dilettante , nom provenant d'une boutade de Guy Ponsard à l'endroit de son comparse, qui l'a ensuite revendiqué ; en 1984, il crée une maison d'édition éponyme. Cette librairie est toujours en activité en 2015 : après plusieurs déménagements, elle se trouve désormais place de l'Odéon. Livres à l'aspect immédiatement reconnaissable par son kitsch décalé le graphisme de couverture des premiers titres est dû à Anne-Marie Adda , la production du Dilettante se distingue aussi par le logo de son enseigne: un chat noir dormant sur un livre ouvert. L'éditeur affiche un goût marqué pour les recueils de nouvelles et entend participer à la redécouverte de Georges Hyvernaud, Germaine Beaumont, Emmanuel Bove. Il publie également des auteurs contemporains Raymond Cousse, Yves Martin, Dominique Noguez ou Jean Freustié..., à raison d'une quinzaine de titres par an, au total. Comportant désormais plus de 400 titres, le catalogue s'ancre dans la littérature d'expression française des plus éclectiques, à l'exclusion cependant de la poésie et du théâtre ainsi que de la littérature de genre (policier, science-fiction). Y ont également trouvé place, notamment des écrivains de plus jeune génération, tels Olivier Adam, Vincent Ravalec et la grande révélation, Anna Gavalda, dont trois titres ont dépassé le million d'exemplaires vendus. Ces résultats ont permis au Dilettante d'occuper une place importante, tant en France qu'à l'étranger; ainsi le recueil de nouvelles d'Anna Gavalda, Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part a été traduit en 27 langues.
Présentation du contenu :
Le fonds comporte les archives du service éditorial et du service fabrication, des enregistrements d'entretiens avec des auteurs, des justificatifs de traduction, les catalogues et des dossiers de presse.
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