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La collection de l'IMEC

Lanoa, Marie-Thérèse (1887-1967)

Marie-Thérèse Lanoa naît en 1887, le 17 octobre, à Champeaux en Seine-et-Marne. Après ses études en pension, sa mère, passionnée d'art et d'histoire, parfait son éducation artistique en l'emmenant au Louvre et dans les musées. En 1906, elle entre à l'Académie Jean-Paul Laurens où elle peint aux côtés de Dunoyer de Segonzac, Boussingault, Luc-Albert Moreau. Ensemble, ils fréquentent La Palette, Académie fondée par Pierre-André Favre qui, ayant suivi ses études aux Beaux-Arts de Lyon, fréquente l'Académie Kitty où il rencontre Mignonney, G.L. Jaray, Guiche, Cottet et Cacan. Il fonde avec eux l'Académie de la rue du Val-de-Grâce. Jacques-Emile Blanche y est professeur. Là, Marie-Thérèse Lanoa rencontre Edmond Aman-Jean, Ozenfant, La Fresnaye, Pierre Bonnard, Sonia Terk-Delaunay, Belkins et André Mare avec qui elle liera une grande amitié. Plus tard, Georges Desvallières remplacera J.-E. Blanche. Elle épouse Pierre-André Favre en 1908. Il fait la connaissance de Madeleine Vionnet, travaille avec elle et le couturier Poiret. Le couple s'installe alors dans la maison de Crosne longée par l'Yerre. Tout en s'occupant de sa maison et de ses filles, Marie-Thérèse Lanoa n'a de cesse que d'installer son chevalet dans son jardin et près de la rivière où elle peint en toutes saisons « sur le motif ». En 1909, elle expose avec André Mare, Jacques Villon, Marcel Duchamp, Raymond Duchamp-Villon, Fernand Léger aux « Artistes Normands ». Elle participe avec son mari à la « Maison cubiste » présentée par André Mare en 1912. En 1914, Pierre-André Favre est mobilisé. Marie-Thérèse Lanoa se réfugie avec ses filles Claude, Gisèle et Anne chez sa tante à Nice puis à Saint-Martin-Vésubie où elle continue à peindre. En 1918, son mari est blessé par un obus et sera démobilisé. Capitaine-voltigeur, il recevra plusieurs distinctions. Après la guerre, elle expose au Salon d'Automne et aux Indépendants. Puis à Galliera, aux Tuileries, et à la Maison des Amériques. En 1936, Pierre-André Favre décide de se lancer avec sa femme et ses deux filles cadettes dans la création de l'Atelier des « 4 potiers » qui va bientôt travailler pour Hermès et Schiaparelli. A la Maison des Amériques, l'atelier des « 4 potiers » crée une rampe d'escalier monumentale qu'on peut encore voir aujourd'hui. En mai 40, la famille Favre part sur les routes de l'exode, s'arrête à Ferrière-en-Gâtinais afin que Claude, mariée au sculpteur François Stahly, accouche de sa fille Florence. Dix jours plus tard, ils reprennent la route jusqu'à La Brunié, accueillis par leurs amis Mare-Vène dans leur maison du Tarn. Là se sont réfugiés d'autres artistes, Jacques Villon, le pianiste Vlado Perlemuter. A leur retour à Crosne, Pierre-André Favre cessera progressivement de peindre, créant des objets industriels qu'il fait breveter. Sa femme, maîtresse de maison hors pair : cuisinière, jardinière, couturière, lectrice, grande épistolière, elle entretien une longue correspondance avec l'ambassadeur Paul-Emile Naggiar, ne cessera de dessiner et de peindre tout en poursuivant la poterie. Ses filles, désormais mariées : Claude, relieur, avec le sculpteur François Stahly, Gisèle, céramiste, avec l'architecte Pierre Pinsard, Anne, céramiste, avec le peintre Jean-Claude Dariel, amènent de nouveaux artistes à Crosne : Etienne-Martin, Fernand Léger, Henri Pierre Roché, Jean Prouvé. En 1961, la maison devenue trop grande, Favre et Lanoa vont vivre à Boulogne-Billancourt, devant la Seine et le Parc de Saint-Cloud. Chaque matin, lorsque le temps le permet, elle va planter son chevalet devant la rivière : « Je vois ma rivière couler dans la Seine ». Elle meurt juste avant son 80° anniversaire, en 1967.


Présentation du contenu :
Le fonds contient de nombreux dessins ainsi que de la presse attestant de la réception de l'oeuvre de Marie-Thérèse Lanoa. De la correspondance familiale et des documents biographiques complètent l'ensemble.



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'Lanoa, Marie-Thérèse (1887-1967)'

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