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Hélène Seiler-Juilleret lauréate de la 3e bourse Olivier-Corpet pour l’histoire de l’édition

Hélène Seiler-Juilleret lauréate de la 3e bourse Olivier-Corpet pour l’histoire de l’édition

La bourse Olivier-Corpet pour l’histoire de l’édition 2025 a été attribuée à Hélène Seiler-Juilleret.

Chercheuse en socio-histoire de l’édition et responsable éditoriale, elle est docteure en sociologie de l’EHESS et autrice d’une thèse sur Les éditeurs de SHS face à l’enjeu numérique sous la direction de Gisèle Sapiro.

Pour la bourse Olivier-Corpet, son projet intitulé « Une socio-histoire de l’interprofession du livre à travers la trajectoire de François Gèze » porte sur l’évolution de l’interprofession dans le milieu du livre entre les années 1980 et 2000. L’interprofession repose sur la collaboration entre divers métiers liés à la chaîne du livre (bibliothécaires, éditeurs, libraires, etc.). L’enjeu de cette recherche socio-historique est de mettre en lumière le rôle que les éditeurs ont pu jouer dans cette histoire et d’interroger la façon dont leurs interventions ont pu modeler ou impacter ce phénomène. Pour ce faire, elle s’appuiera plus spécifiquement sur la trajectoire et les prises de position de l’éditeur François Gèze (1948-2023). Ancien PDG de La Découverte, il joua un rôle clé dans le développement de l’interprofession. Ses actions incluent la création et le soutien d’organismes interprofessionnels (Adelc, CLIL, etc.), des projets liés à la transition numérique (Cairn…), et des négociations avec les autorités publiques pour adapter la Loi Lang au numérique. Il a aussi participé à des initiatives défendant les intérêts des éditeurs, parfois contre d’autres acteurs (comme lors des conflits sur le « photocopillage » ou sur l’accès ouvert).

À travers la trajectoire de François Gèze et à la lumière des archives de l'Imec, son projet de recherche vise à éclairer les diverses facettes de l’interprofession du livre et les contraintes qui pèsent sur elle.