Diaporama
Olivia Rosenthal | Futur antérieur
Pour parler de son travail d’écrivain et interroger notamment la nature si particulière du temps de l’écriture, Olivia Rosenthal convoque une trentaine de photogrammes de films et vidéos, images où le mouvement est arrêté en plein vol.
Avec Futur antérieur, Olivia Rosenthal tente de saisir non pas l’« être », mais le « passage » (« Je ne peins pas l’être, je peins le passage », disait Montaigne). C’est pourquoi elle a choisi d’écrire à partir d’images de quelques films qui, figées artificiellement sur la page, disent quelque chose de cette entreprise paradoxale : arrêter l’instant tout en racontant la manière dont il nous entraîne. Ouvrant du temps dans le surplace de l’écriture, ces images figurent le mouvement à la fois permanent et invisible par lequel, tout en allant droit au but, l’écrivain ne cesse de retrouver ses anciennes traces, comme si tout élan vers l’avant se retournait et exigeait de revenir en arrière, comme s’il n’y avait de futur qu’antérieur.
Olivia Rosenthal a publié onze fictions aux Éditions Verticales, notamment Mes petites communautés (1999), On n’est pas là pour disparaître (2007, Prix Wepler), Que font les rennes après Noël ? (2010, Prix du Livre Inter 2011) et Mécanismes de survie en milieu hostile (2014), et deux recueils de textes interrogeant l’impact du cinéma sur nos vies, Ils ne sont pour rien dans mes larmes (2012) et Toutes les femmes sont des aliens (2016). Elle est en outre l’auteure de plusieurs textes pour le théâtre.
Initiatrice de nombreuses performances avec des cinéastes, plasticiens ou compositeurs, elle a également fondé en 2013 avec Lionel Ruffel le master de création littéraire à l’Université Paris-8 Saint-Denis.
Un autoportrait en écriture et en images
Avec Diaporama, l’Imec invite des écrivains à projeter le best of des images qui les hantent ou les enchantent pour se raconter et parler de littérature autrement.
© Alph B. Seny