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Lucie Taïeb

Lucie Taïeb

sur l'autrice/

Lucie Taïeb est autrice et poétesse. Germaniste de formation, agrégée, elle a soutenu une thèse en littérature comparée en 2008, et traduit depuis l’allemand des auteurs tels que Ernst Jandl ou Friederike Mayröcker. Son premier recueil de poésie, Tout aura brûlé, est publié aux éditions les Inaperçus en 2008. Elle a depuis publié, entre autres, Freshkills, Contre Allée, 2020, et Capitaine Vertu, éditions de l’Ogre, 2022. Lucie Taïeb expérimente à travers plusieurs genres (essai, roman, poésie) les possibilités offertes par une certaine forme d’écriture, souvent polyphonique. Elle a publié dans de nombreuses revues (La moitié du fourbi, Vacarme, remue.net…) et lit fréquemment ses textes à voix haute dans des festivals.

son projet d'écriture/

Du 27 mars au 28 juin, Lucie Taïeb sera en résidence d’écriture à l’Imec pour poursuivre l’écriture d’un texte, L’étoffe de nos hantises en étant le titre provisoire. Cet ouvrage prend son élan à partir d’un « journal de hantise », qui associe observations du quotidien et commentaires de lectures (de textes de sciences sociales comme de littérature). Le point initial du projet est la volonté de considérer simultanément ce que l’autrice nomme la hantise temporelle, et la hantise spatiale. La première « donne substance aux fantômes du passé » alors que la seconde est la persistance de substances invisibles – substances radioactives, chimiques, ou encore microplastiques.

« Elle marchait seule, c’était l’automne, et elle a entendu, distinctement, des pas derrière elle. La présence de personnes qui marchaient derrière elle. Ce n’était pas effrayant. Mais elle est certaine d’avoir entendu ces pas, de s’être retournée, et de n’avoir vu personne. Ce qui me touche dans son histoire, c’est qu’elle ne m’a pas dit qui avait disparu, et elle ne m’a pas dit, non plus, que les pas qu’elle entendait étaient ceux des personnes qu’elle avait perdues. Elle me dit seulement sa certitude : il y avait quelque chose. »

Crédits photo : Franck Benedetto