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La collection de l'IMEC

Roustang, François (1923-2016)

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Philosophe et thérapeute, François Roustang fut d'abord jésuite, avant de devenir psychanalyste, puis praticien et théoricien de l'hypnose. À la suite d'une longue formation en philosophie et en théologie, il avait dirigé, avec Michel de Certeau, durant plus de dix ans, de 1956 à 1967, la revue de spiritualité ignacienne Christus et publié alors ses premiers livres Jésuites de la nouvelle France en 1961 et Une initiation à la vie spirituelle en 1963. À la suite d'un article intitulé « Le troisième homme », paru en 1966 peu après le Concile Vatican II, il est démis par sa hiérarchie de ses fonctions à la direction de la revue. Il rompt peu après avec la congrégation et tourne définitivement le dos à l'institution catholique. Déjà membre de l'école freudienne depuis 1965, il entre alors en analyse avec Serge Leclaire et devient lui-même psychanalyste. En 1976, il publie son premier livre dans sa nouvelle discipline, Un destin si funeste , où il analyse de façon critique les rapports de maître établis entre Freud et certains de ses disciples. En 1980, il publie ...Elle ne le lâche plus (Minuit) et fonde la même année, en réaction à la dissolution de l'école freudienne engagée par Lacan, le « Collège des psychanalystes » avec Jacques Sédat, Conrad Stein, Anne Levallois et Serge Viderman. Sa rupture avec le maître de l'école freudienne dont il conteste les méthodes est entérinée en 1986 par un ouvrage sévère, Lacan, de l'équivoque à l'impasse (Minuit). François Roustang se tourne progressivement vers l'hypnose thérapeutique, découverte grâce aux ouvrages du psychiatre Léon Chertok et de Milton Erikson. Tout en continuant à publier chez Odile Jacob des essais de psychanalyse tels que Comment faire rire un paranoïaque ? en 1995 ou La fin de la plainte en 2000, il fait paraitre en 1994 Qu'est-ce que l'hypnose ? (Minuit), ouvrage qui marque un tournant en France dans une discipline encore marginalisée par le monde médical. Il y avance, selon Claude Romano, « une conception originale de la thérapie empruntant à différences sources, des grands mystiques occidentaux à la pensée chinoise, de l'école de Palo Alto à Wittgenstein ». Sa relecture des textes de Hegel, sa connaissance des méthodes socratiques comme des écrits anciens sur le magnétisme animal lui permettent de repenser l'hypnose en l'ancrant dans l'histoire des idées tout en dégageant la thérapie de la soumission au « modèle bio-pyscho-social ». Le dernier Roustang, philosophe de l' « être-là » et d'une conception libératrice de l'hypnose, vécue comme « expérience de l'impersonnalité », prend ainsi une dernière distance par rapport à la fois au religieux et à la psychanalyse.


Présentation du contenu :
Ses archives comprennent quelques manuscrits importants comme Comment faire rire un paranoïaque et La fin de la plainte, des lettres, des carnets, des notes de travail, des dossiers préparatoires et un ensemble de dossiers de presse et de documents audio-visuels. On trouve également des descriptions de cas sans noms cités, un dernier projet de publication non abouti et les transcriptions d'entretiens non publiés.



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