La Grande Guerre en archives
3. Correspondances
Georges Sabiron, lettres à Paulhan
Dans cette lettre, Georges Sabiron relate qu'il est « préposé à la surveillance des gaz » : « Il faut y distinguer une très faible odeur de moutarde ou de caoutchouc qui brûle. / L'obus éclate faiblement et ouvre un récipient plein d'un liquide bouillant et les vapeurs sont invisibles et leurs effets sont lents à se manifester. »
« Pendant la nuit de Noël, les bombardements se sont tus et l'on entendait les boches chanter au loin. »
Georges Sabiron, lettre à Jean Pauhan, 1er janvier 1917.
Archives Jean Paulhan / Imec
« Nous avons passé cinq-six jours dans les tranchées. Elles étaient boueuses et dès qu'elles étaient redressées, elles s'éboulaient. »
« Le tertre où je me tiens est un éboulis. Cent cinquante noirs reposent dessous. Trois jours après notre occupation, les Boches ont fait sauter ces tranchées, par des mines secrètes qu'ils y avaient laissées. L'amorce du détonateur était retenue par un ressort d'acier que rongeait lentement un acide. / et une compagnie d'africains est restée prise au piège. »
« Je suis préposé à la surveillance des gaz. Il faut y distinguer une très faible odeur de moutarde ou de caoutchouc qui brûle. / L'obus éclate faiblement et ouvre un récipient plein d'un liquide bouillant et les vapeurs sont invisibles et leurs effets sont lents à se manifester.»
Georges Sabiron, lettre à Jean Pauhan, 18 août 1917.
Archives Jean Paulhan / Imec
« Je n'ai pas pu faire les piqûres au cacodylate qui m'avaient été conseillées. Le temps et les conditions d'hygiène — Nous sommes des blocs de boue […] ».
Georges Sabiron, lettre à Jean Pauhan, sans date.
Archives Jean Paulhan / Imec