Aller au contenu
Recherche
La collection de l'IMEC

Robin, Armand (1912-1961)

Armand Robin est né en 1912 dans une famille de paysans du centre de la Bretagne. Si le breton est sa langue maternelle, il n'écrira rien dans cette langue mais fera du français le point de rencontre d'une centaine de poètes écrivant dans une vingtaine de langues étrangères. Dès 1940, son premier recueil de poésie, Ma vie sans moi , place en miroir poèmes personnels et traductions du russe, du polonais, de l'allemand, de l'anglais et du breton. Là, se trouve l'origine de l'expérience de " non-traduction " qui l'amènera à faire de la poésie d'autrui une œuvre détournée, de plus en plus vaste, les poètes du monde entier venant prendre place dans un chœur universel. Après 1942, et la publication de son unique roman, Le Temps qu'il fait , il se dit " dépossédé de soi " et laisse sans les publier les Fragments qui seront retrouvés après sa mort et sont ses plus beaux poèmes. Embauché en 1941 comme écouteur des radios étrangères pour le ministère de l'Information, il se trouve en porte-à-faux entre ses convictions et sa fréquentation des milieux collaborationnistes (dont la NRF de Drieu La Rochelle). Après une période de crise et de rupture avec les milieux littéraires, il se lance dans l'écoute des propagandes radiophoniques pour son propre compte. La collection de Bulletins d'écoute rassemblée par Dominique Radufe et Françoise Morvan permet de mettre en perspective son essai sur les propagandes, La Fausse parole (1953). Les émissions de Poésie sans passeport (1951 à 1953) et les volumes de Poésie non traduite (1953 et 1958) achèvent de donner sa pleine ampleur à cette expérience poétique sans exemple. Armand Robin meurt en 1961, épuisé, abandonné de tous. Trois valises de manuscrits sont sauvées in extremis par le réalisateur Claude Roland-Manuel et Georges Lambrichs.


Présentation du contenu :
Ensemble de documents constitué d'ouvrages, épuisés pour la plupart, de traductions et de dossiers de presse sur l'œuvre d'Armand Robin, remontant à 1938. La thèse de Françoise Morvan intitulée Armand Robin, bilans d'une recherche , datée d'octobre 1988, complète cet ensemble.



Retrouvez la fiche et le plan de classement sur le portail des collections :

'Robin, Armand (1912-1961)'

Tout savoir sur les modalités pour consulter les archives de l’Imec.


Pour aller plus loin :