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Matières premières

Coupures surréalistes

5. À cœur perdu

En ouverture des textes rendant hommage à André Breton, mort le 28 septembre 1966, Philippe Audoin écrivait dans « Comme dans un rêve » (L’Archibras, le surréalisme en avril 1967) :
« ANDRÉ BRETON
1896 -1966
Je cherche l’or du temps

Le libellé de cette carte a été improvisé le matin même de sa mort par quelques-uns de ses amis. Les deux premières lignes se sont imposées d’emblée. La citation qui suit fut proposée peu après par l’un de nous, sans référence à son contexte et aussitôt retenue, sans vérification. Le soir, cherchant quel texte relire à l’exclusion de tout autre, je choisis sans hésiter l’Introduction au Discours sur le peu de réalité (septembre 1924).

"Ce sont de faibles repères de cet ordre qui me donnent parfois l’illusion de tenter la grande aventure, de ressembler quelque peu à un chercheur d’or : je cherche l’or du temps."

La page tournée :

"… une vie qui, je l’accorde, ne se distingue pas par essence de toutes les vies passées, mais qui ne doit pas non plus tout à fait en vain se voir assigner de telles limites : André Breton (1896-19…)" »