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L'archive me fait frissonner

Tercets

L'archive me fait frissonner : ce que je vois d'abord dans ce manuscrit des tercets (qui forment le texte final de Suicide), c'est le dessin du squelette inachevé qui flotte sur la page elle-même brouillonne. Dans l'exposition Loevenbruck, j'ai placé ce document entre deux autres manuscrits des tercets, qui ne comportent pas de dessins. C'est comme un triptyque, où se lit clairement (trop clairement ?) le dessin, le texte et la mort. J'ai également hésité à choisir cette page pour les Papiers Levé en raison de son caractère spectaculaire, qui renvoie toujours Édouard Levé à l'image de la fin : et pourtant, je ne peux pas sous-estimer cette dimension, qui rôde en plein papier. On ne parle pas du squelette d'une page ; et d'un texte ?

Thomas Clerc