Mystérieuse figure littéraire, amie de Desnos et de Supervielle, poète elle-même, Marie Lalou découvre en 1933 les textes d’Alfredo Gangotena dans des revues. Elle lui écrit en Équateur, il répond avec exaltation. Leur correspondance devient un jeu d’écritures et de poèmes enflammés. Le 20 décembre 1934, elle cède à sa demande : « C’est oui […] Viens si tu ne crains pas le Feu. » Ce n’est qu’en avril 1936 qu’Alfredo Gangotena arrive à Paris. Mais Marie Lalou refuse alors de le rencontrer et lui révèle que, depuis longtemps, elle vit en recluse, paralysée par une myélite. Elle lui interdit de la voir mais lui demande de lui écrire : « Je suis là, maintenant à jamais, pour toi, mon amour. » Leur relation cependant s’arrête là. Pour tous les deux, elle aura été la plus grande histoire d’amour de leur vie.
