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Une chambre

Une chambre

Le « cri » fait le noir, coupant net le flux narratif de cette scène dans laquelle l’auteure enregistre le rapprochement physique d’« elle » et de « B » avec l’objectivité d’une caméra. L’émiettement caractéristique de l’écriture de Danielle Collobert, que matérialise l’emploi singulier des tirets, est ici à la fois morcellement optique des corps et rythme d’un souffle de plus en plus court. Troisième œuvre publiée après Meurtre en 1964 et Dire I et II en 1972, Il donc précède Survie, en 1978. Danielle Collobert s’est donné la mort dans une chambre d’hôtel à Paris le 24 juillet 1978, jour de son trente-huitième anniversaire.