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La collection PetitPOL

La collection PetitPOL

Écrit par Nicolas Grandin

En 2023, la maison d’édition P.O.L. fêtera ses 40 ans. À l’approche de cet anniversaire, redécouvrons aujourd’hui une initiative lancée pour les 20 ans de la maison : la collection jeunesse « PetitPOL ».

Premier catalogue de la collection PetitPOL (2003)
Fonds P.O.L. / Archives Imec

Né d’une collaboration avec la directrice de la collection jeunesse « Giboulées » de Gallimard, Colline Faure-Poirée, PetitPOL démarre en grande pompe avec la publication de dix-huit ouvrages de Bénédicte Guettier, créatrice de l’âne Trotro et publiée par Gallimard jeunesse. POL compte ainsi miser sur le succès de Bénédicte Guettier et le nombre de publications, avec deux collections : les « P’tits Caractères » et « Popaul », ce petit chaton qui sert d’ailleurs de mascotte au premier catalogue de l’édition.

Premier catalogue de la collection PetitPOL (2003)
Fonds P.O.L. / Archives Imec

Bénédicte Guettier est ensuite rejointe par d’autres auteurs, dont Antonin Louchard et sa «  Petite Bête ».
Cependant, malgré un démarrage prometteur et un accueil positif reçu de la presse jeunesse, PetitPOL décline en 2006, seulement trois ans après sa création. Peut-être l’écart entre le catalogue principal (dans lequel figurent Marguerite Duras, Martin Winckler, Jean-Louis Scheffer, Christian Prigent et bien d’autres) et l’univers jeunesse était-il trop grand. Pourtant, pour Paul Otchakovsky-Laurens, cet écart n’avait pas lieu d’être puisqu’il comptait appliquer « à la jeunesse [sa] manière habituelle de faire : la politique d’auteurs. [Et] offrir à des auteurs la possibilité de s’exprimer sur la durée »[1].

Antonin Louchard, pages d'épreuves pour les albums La Petite bête (2004)
Fonds P.O.L. / Archives imec

Il souhaitait même aller plus loin en liant plus étroitement la collection PetitPOL avec le reste de son catalogue : « le but n’étant pas d’inciter des auteurs qui n’auraient pas envie de s’exprimer pour les jeunes, mais de créer un bouillonnement, une agitation réciproque entre POL  et Petit POL »[2].
Cette aspiration fut en partie atteinte, PetitPOL parvenant à attirer à l’univers jeunesse François Chatton, alors déjà publié par POL, et Valérie Mréjen, qui le devint par la suite.

Valérie Mréjen, pages d'épreuves pour Une dispute (2004)
Fonds P.O.L. / Archives Imec

Si PetitPOL ne représenta au final qu’une courte parenthèse, ses lecteurs sont devenus grands…


[1] et [2] : Noiville Florence, « L’inflation gagne la jeunesse », Le Monde, 20 novembre 2003.



Lien vers le fonds Éditions POL sur le portail des collections.
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