L’excès et la mesure, la passion et la règle. C’est ce qui ordonne l’œuvre poétique d’Anne-Marie Albiach, l’auteure décisive de Flammigère (1967), de État (1971) ou de Mezza Voce (1984). Le poème peut saisir en toute rigueur le corps brûlant de l’amour, il le maîtrise typographiquement sur la page. Tandis que ses élans, ses pâtés, ses foucades subsistent dans les archives. L’amour est là, partout, en ordre et en désordre. L’amour, si exténuant parfois, qu’on voudrait « ne plus le dire ».