Élève de Jean Guéhenno, Pierre Courtade (1915-1963) débute sa carrière de journaliste au Progrès de Lyon. En 1933, il rencontre la jeune Génia Romov, fille d’émigrés juifs et russes, qui deviendra secrétaire de l’éditeur Maurice Girodias. Après-guerre, Pierre Courtade devint un journaliste très influent, travaillant aussi bien pour Action, pour Les Lettres françaises, que pour L’Humanité.
Génia qui, dans sa lettre à Pierre Courtade, décrit en détail un visage et un corps masculins, se résume ici à une trace de rouge à lèvres. Comme un talisman, ce fragile billet recèle la présence de l’aimée tout entière.