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L’Année a perdu son printemps ou une métamorphose d’Edgar Morin
Dans le ventre d’un fonds d’archives, son volume, son épaisseur, sa matière, ses couleurs, ses odeurs, son poids, se loge ce qu’on se prépare à y trouver : la fabrique de l’œuvre révélée dans sa forme propre et singulière. Se logent aussi les manques révélés en creux : l’intracé d’un événement, d’une période qu’on aurait voulu matériellement saisir. Le fantasme archivistique manqué. Se loge toujours aussi une part imprévisible amplifiée par la découverte de ce à quoi on ne s’attendait pas du tout. Il est des surgissements qui rappellent combien inventorier est une frêle (re)construction de passeur navigant entre matérialité, connaissance et analyse, et surtout avec inconnaissance et perméabilité au monde sensible de l’Autre. C’est ainsi que la (re)découverte du manuscrit L’Année a perdu son printemps d’Edgar Morin fut des plus inattendues, un surgissement et un événement archivistique.
En 2013, j’explore le fonds Edgar Morin qui m’a été confié, j’examine, identifie, préfigure le classement des archives, depuis L’An zéro de l’Allemagne (1946) jusque Vers l’abîme (2007) : les manuscrits, tapuscrits, les notes, les dossiers de travail, la correspondance, la presse recueillie, tout semble reconnaissable, attesté par la chronologie et les publications. Tout semble seulement, car ce qui se déploie dans sa forme singulière, ses strates, ses matériaux, sa graphie, relève de rien moins que d’un ensemble organique. Oui, un fonds est un véritable organisme, fluide et mouvant. Un document est-il à peine identifié que se déchaîne une cascade de questions : la date est-elle certaine ou apposée ensuite, le titre est-il définitif ou encore en recherche, pourquoi ce document se trouve-t-il à cette place, quelles sont ses liaisons avec les autres ? On ne peut que retracer et décrire le laboratoire de l’auteur transplanté dans un laboratoire archivistique, puis dans un laboratoire de recherche, aussi illimité que l’amplitude de la pensée. Jamais aucun inventaire n’abolira la vivance d’un fonds, tout au contraire, il la livre, la délivre. Le reconnaissable et l’inconnu, le recto et le verso d’une même page. Organiser un fonds n’est pas le maîtriser, mais permettre une navigation entre des repères de dates, d’intitulés, de typologies, etc. C’est un balisage où il n’est pas interdit de se perdre, de se frayer ses propres voies d’exploration et d’associations.
Et c’est ainsi que soudain je m’y perds : je ne peux ni identifier ni a fortiori classer ce qui se trouve sous mes yeux : trois boîtes de feuillets manuscrits, dactylographiés, et même un extrait imprimé d’un… roman ! Des liasses entières, de graphies et papiers différents, sans ordre apparent, sans dates apparentes, sans autre exemple, dans les archives, qui viendrait étoffer la persistance d’une activité littéraire du sociologue Edgar Morin après Une Cornerie publié en 1947, mais sans trace dans le fonds. Comment aborder et comprendre ces liasses qui se proposent comme un heureux et dynamique désordre? Les lire, elles sont nombreuses, établir un relevé, un repérage séquentiel, une cartographie. Cela forme pourtant une unité malgré la disparité des feuilles du papier utilisé, râpeux ou épais, lisse ou fin, jauni ou encore blanc, intact ou écornés, réutilisé notamment à l’en-tête du Patriote Résistant. Malgré les passages raturés, découpés, collés, les paginations successives non continues, les encres bleues, noires, le crayon à papier, les quelques dessins hâtifs de silhouettes ou de visages. Malgré de nombreuses reprises et variantes, sans version finale complète, sans fil continu. Malgré quelques feuillets imprimés en placards et annotés « pour Edgar Morin ». Par qui ? Plus loin dans les boîtes se trouve une lettre adressée à Madame Morin, 5 rue Saint-Benoît, Paris 6e, datée du 22 octobre 1948. Une hypothèse se forme alors par rapprochement des deux documents : Edgar Morin, au moment de l’écriture de son roman (entre 1947 et 1948), appartient au Groupe de la rue Saint-Benoît aux côtés de Marguerite Duras, Dionys Mascolo et Robert Antelme qui ont aussi fondé les Éditions de la Cité Universelle dont l’un des trois ouvrages publiés sera L’An zéro de l’Allemagne. Se pourrait-il que ces placards d’un extrait de L’Année a perdu son printemps aient été imprimés et en projet de publication par les Éditions de la Cité universelle ?
Et tout au fond de la dernière boîte, un petit ensemble de récits « Métros-caves-greniers » de même facture, de la même période. Comment parler de ce qui fait hapax dans l’œuvre scientifique et dans le fonds? Une belle effervescence s’en suivit. Aussitôt informé, Olivier Corpet, alors directeur de l’Imec, confirme sa propre ignorance en même temps que son enthousiasme. Il appelle aussitôt Edgar Morin dont la réponse fut immédiate et enjouée : « oui, un roman que je croyais avoir perdu ![1] ». La découverte, pour Edgar Morin, ce fut la réapparition de son manuscrit. La découverte, pour nous, ce fut l’existence même de ce roman, porté rapidement à la connaissance des lecteurs sous le titre « Le roman de Morin » par Olivier Corpet dont l’impatience à le présenter a été à la mesure du fait [2]. Et des autres fonds avoisinant Edgar Morin se réjouit, il se sent entouré par les archives de ses amis Jean Duvignaud et Cornelius Castoriadis.
En 2016, Edgar Morin vient à la rencontre de sa propre trace, de ses feuillets retrouvés et nous entretient bien volontiers de son regard qui traverse l’épaisseur du temps et les couloirs du labyrinthe de sa mémoire parcourus à grandes enjambées. Réunis au bâtiment des Collections de l’Imec à l’abbaye d’Ardenne, dans un petit bureau dédié à cette rencontre, autour du manuscrit qui nous tient en respect, nous sommes tous émus : Edgar Morin de ce contact avec un arrière-temps, et nous par la sagacité de sa mémoire, par son élan à penser le devenir de son roman. Nous sommes témoins de sa remémoration et de son nouage passé-présent-futur ensemble où rien ne se perd, tout se transforme. Ce bureau aura été l’espace enclos sur l’intime mémoire, et cependant un espace ouvert à une densité qui dépassait les murs et nous dépassait tous. C’est là que nous avons enregistré la voix d’Edgar Morin, ses paroles et ses silences, ses allers et retours entre sa mémoire et son actualisation. « Ça me fait de l’effet, j’avais oublié tout ça », dit-il. Et pourtant, ce qu’il qualifiera de « refoulé » ne manquera pas à son retour. [3] Nous avons entendu sa bienveillance joyeuse à l’égard de ce jeune homme « un peu proustien » qu’il fut au temps de l’écriture du roman, non sans me rappeler les mots de Jean-Pierre Vernant dont les archives avoisinent les siennes : «au lieu d’un itinéraire unique… il y a eu des voies multiples où je me suis trouvé poussé autant que je les ai choisies, des pérégrinations, des détours ». [4] C’est qu’ils ont quelques points communs : la Résistance, la fréquentation des Grecs anciens d’où vient le titre « L’Année a perdu son printemps », expression attribuée à Périclès à propos de la jeunesse d’Athènes fauchée sur les champs de bataille [5], tout comme la jeunesse au temps de la Seconde Guerre mondiale, au sortir de laquelle Edgar Morin écrit son roman.
Autour du manuscrit volumineux, gros de ses versions plurielles, j’entends les pertes et les retrouvailles. La perte est inscrite dans le titre même du roman, dans le fait qu’Edgar Morin pensait avoir perdu son manuscrit, dans cette période d’écriture située dans les années 1947-1948, qu’il qualifie de « rupture culturelle avec le Parti communiste, de période stagnante, de retrait » où il se réfugie chez sa tante sur la Côte d’Azur. Juste après L’An zéro de l’Allemagne (1946), juste avant l’écriture d’un premier roman Une Cornerie (1947) et de L’Homme et la mort (1949). Un entre-deux incertain, entre la sortie de la guerre et son avenir de sociologue au CNRS qu’il ne devine pas encore. La conversation de 2016 bénéficie du recul d’un dépassement, de l’enthousiasme de la réapparition, néanmoins, il se trouve dans le fonds un texte manuscrit de 14 feuillets non daté (vers 1949 ?) qui contextualise « à chaud » cette période de démobilisation au sens propre, où sourd l’angoissante question de survivre pour vivre : « Je suis un chômeur intellectuel » [6]. A ce moment-là, il s’agit de trouver un emploi, « une situation future » selon ses goûts mais aussi selon l’urgence de la subsistance et le vacillement psychique clairement énoncé : « À la libération, je fus désorienté. Je n’avais pas de vocation particulière, de multiples aspirations se contredisaient dans ma tête. Je préférais rêver à tous les possibles… Par mes écrits, j’agirai ». S’y débattaient les conflits intérieurs : être un homme d’action ou un intellectuel ? L’obligation de choisir « ceci ou cela », perçu comme un goulet d’étranglement alors que le jeune Edgar Morin à « des goûts très larges. Plus sera grand l’intérêt humain, plus [son] goût sera grand » et de conclure : « il faut absolument que je prenne une décision ». La vocation unique semble alors impérieuse, mais tout aussi impérieux le goût des possibles ne s’excluant pas les uns les autres. Déjà. Une intuition forte que choisir ce serait cloisonner ou garder les cloisonnements antérieurs, alors que la Seconde Guerre mondiale avait fait voler en éclats irrémédiables l’idée même de stabilité.
C’est donc dans le retrait, dans ce temps de l’immédiat après-guerre, sans activité professionnelle ni engagement précis, dans cette vacance qu’Edgar Morin choisit de nourrir les retrouvailles plutôt que de s’attacher aux pertes. Retrouvailles avec « sa culture première et profonde qui était la littérature, et les écrivains qui l’ont marqué : Dostoïevski, Tolstoï, Anatole France, Arthur Rimbaud ». Poésie et roman. De la poésie, il en a écrit, jusqu’à l’adolescence, jusqu’à ce que Prévert, rencontré à Saint-Paul de Vence, lui restitue le recueil qu’il lui avait confié un an auparavant, « sans un mot ». L’absence de mot sonne comme un couperet froid et muet à l’élan créateur, à moins que le tarissement de cette fibre « un peu mystique » ne coïncide avec la fin de l’adolescence. En tout cas, Edgar Morin cesse d’écrire des poèmes, et cependant il ira bien au-delà du mot, vers sa transcendance, « non pas seulement la poésie des poèmes mais, comme l’a énoncé et annoncé le surréalisme, la poésie de la vie » [7]. L’expérience d’un échec de « vocation » exigera sa métamorphose. De sa « vocation littéraire qu’[Edgar Morin] n’a osé poursuivre », il reste le roman. Une Cornerie publié et L’Année a perdu son printemps inédit à ce jour et dont la publication « poserait à l’auteur une série de problèmes difficilement solubles » [8]. À cette éventualité, Edgar Morin, précisera « il n’y a que moi qui puisse déchiffrer l’écriture manuscrite, les ratures ». Mais au fond, quoi de plus vivant et offrant que de garder intacte la trace dans ses sinuosités, ses strates, ses sédiments, son terreau fertile si propice aux conjectures quant au mystère de la création humaine ?
Edgar Morin explicite son projet au cours de notre entretien : « Il est évident que je n’ai pas voulu faire de l’autobiographie directe, c’est un récit autobiographique romancé ». Et d’autres récits jouxtent le manuscrit dont « Fenêtres-métro-caves et cimetières » qui sont « des choses vues dont [il] ne sai[t] plus distinguer la part imaginaire de la part réelle ». Manque dans le fonds « L’île de la mort », manuscrit largement évoqué par Edgar Morin, « écrit un peu avant », mais ce récit-là n’est pas dans le fonds, il n’est pas devenu une archive définitive, bien que publié en 2017 sous le titre L’île de Luna (Actes Sud, 2017). Une absence essentielle qui se dit par l’absence matérielle. « L’île de la mort » semble pourtant indissociable de L’Année a perdu son printemps au point que les noms des personnages et des lieux sont les mêmes : Albert et Victor Mercier, l’ami Salet, Paris, le lycée Rollin. Logiquement, Luna n’apparaîtra pas dans L’Année a perdu son printemps, qui se situe juste après sa mort, elle sera seulement évoquée. Néanmoins, un fragment de quelques feuillets, resté au milieu du manuscrit de L’Année a perdu son printemps, semble appartenir à « L’île de la mort », attestant de l’intime liaison entre les deux récits.
Il n’empêche que la disparition fondamentale -celle de la mère- est soustraite au grand récit de tout ce qui se vit et s’écrit sans elle, tout comme dans le récit L’île de Luna ne se pourra prononcer la mort de la mère : indicible omniprésence. L’île de Luna pourrait se comprendre comme le récit premier, mais séparé de sa suite chronologique narrée dans L’Année a perdu son printemps. L’enfant Edgar définitivement séparé de sa mère… Le même narrateur, Albert Mercier, depuis la classe de 4e à la terminale au Lycée Rollin à Paris, narre le bouillonnement adolescent des rêves, désirs, déceptions, rivalités, la découverte du cinéma, de la littérature classique, de la philosophie, de la sociologie via le Manuel de sociologie d’Armand Cuvillier, tout ce qui constitue et forge sa culture. Il découvre en même temps le champ politique et ses forces antagonistes contemporaines, cherche une voie entre notamment la lecture du Manifeste du Parti communiste et sa participation aux réunions frontistes de Gaston Bergery. Il affronte les questions existentielles mises en urgence par les événements qui conduisent à la Seconde Guerre mondiale. L’Histoire à marche forcée exige un positionnement accéléré. Étudiant à la Sorbonne, le narrateur devient alors un homme d’action et entre en Résistance. Albert Mercier sera arrêté, cherchera en prison « une philosophie de la mort » en dialogue avec un autre condamné, et sera fusillé en mars 1943. Juste avant le printemps de l’année 1943. Cette « fin » au récit est la seule part entièrement fictionnelle, la part de ce qui aurait pu arriver, de ce qui est arrivé à beaucoup d’autres. Fallait-il clore définitivement le récit et ce faisant clore cette expérience de romancier ?
C’est bien plus tard que viendront les autobiographies directes Vidal et les siens, Edwige l’inséparable, Une autobiographie intellectuelle et les journaux. Mais le jeune homme de 26 ans ne l’ose pas encore, il se trouve à la croisée des possibles, à tâtons, avec ce dont il est fait pour toutes ressources. À tâtons. Les entrecroisements des personnages, les ratures, le fractionnement du récit et du temps d’écriture... Un roman d’apprentissage. De cette immersion dans sa « vocation romanesque » tentée dans ses jeunes années, Edgar Morin mettra en évidence une germination : « j’ai laissé tomber. Finalement j’ai fait autre chose, je ne pouvais pas tout faire à la fois. C’est surtout avec mon livre sur la mort que j’ai pu utiliser toutes mes cultures, littéraires, scientifiques, etc. et que j’ai pu avoir cet esprit de rallier les connaissances (sans avoir ce mot de complexité) qui sont toutes séparées les unes des autres. Comment les relier ? C’est finalement ça ma vocation ». Il aura fallu à Edgar Morin plusieurs tentatives de « vocations » uniques, pour s’acheminer vers celle qui les réconciliait toutes : l’universalisme.
L’Année a perdu son printemps, pourrait se lire sous l’angle d’une double métamorphose : celle de la quête d’une forme d’expression – littéraire - et celle du passage en maturation de l’un au multiple – d’une vocation unique vers l’embrassement de toutes. Rétrospectivement, l’auteur-narrateur semble prendre acte des pertes, celle de sa mère et celle du monde d’avant-guerre, pour ouvrir un autre temps. « Faut vivre d’abord », dira Salet dans le roman. Le manuscrit fait retour à la genèse de tout ce que nous savons maintenant de la grande œuvre d’Edgar Morin et de son parcours dans un rapport métamorphique au monde, à un monde lui-même en métamorphoses incessantes. En 2020 Edgar Morin réaffirme ce principe vital : « L’origine est devant nous, disait Heidegger. La métamorphose serait effectivement une nouvelle origine ». [9]
Et le fonds nous constitue en témoins, dans sa progression chronologique et thématique, d’un parcours individuel qui oppose à la destruction d’un monde par la guerre, une (re)construction inlassable par de multiples voies de recherche : la littérature, le cinéma, la philosophie, la sociologie, la politique, aucune forme n’excluant l’autre, bien au contraire, elles se conjuguent pour les besoins d’une enquête sur les formes de la vie humaine. Et chemin faisant, le fonds se transforme en un véritable fonds-monde toujours ouvert sur l’actualité des temps présents et à venir, sur un espace planétaire : journées d’études, colloques, centres de recherche, lettres et langues du monde entier. Relier les connaissances impliquait de se relier au monde, de s’y impliquer. Le fonds Edgar Morin nous invite à « embarquer » dans un rapport au monde en constellation, à la mesure de sa « complexité » exponentielle avec pour viatique une Méthode. Sa pensée semble défier « L’idée que nous pourrions avoir à créer de toutes pièces, pour un objet nouveau, un nouveau concept, peut-être une nouvelle méthode de penser, nous répugne profondément ». [10]
Rien ne fut plus vrai et plus engendrant que « par mes écrits, j’agirai » [11], décision méditée dans une incertitude si constitutive de notre condition humaine que la proposition d’Edgar Morin serait d’y prendre appui plutôt que de la refuser. Edgar Morin agit par ses écrits, mais aussi par sa parole qu’il offre volontiers, et je l’entends comme un encouragement indéfectible à poursuivre sur la voie de l’humanisme. Je l’entends comme une voix-phare.
Pascale Butel-Skrzyszowski
[1] Emmanuel Lemieux, Edgar Morin, l’indiscipliné, Paris, Le Seuil, 2009.
[2] La Règle du jeu, mai 2013, n° 52.
[3] Entretien réalisé à l’Imec, le 11 mars 2016. En présence d’Edgar et Sabah Morin, Olivier Corpet, François Bordes et Pascale Butel-Skrzyszowski. Non encore disponible à la consultation. Les citations entre guillemets sans autre précision sont issues de cet entretien.
[4] Jean-Pierre Vernant, Entre mythe et politique, Paris, Le Seuil,1996, p. 7.
[5] « L'année a perdu son printemps », mot attribué à Périclès par Aristote (Rhétorique, I, 7,34).
[6] Edgar Morin, « Je suis un chômeur intellectuel », Fonds Edgar Morin, Imec/MOR 32.
[7] Edgar Morin, Leçons d’un siècle de vie, Denoël, 2021.
[8] La Règle du jeu, mai 2013, op. cit.
[9] Edgar Morin, « Éloge de la métamorphose », Le Monde, 10-11 janvier 2020.
[10] Henri Bergson, L’Évolution créatrice, Paris, Presse universitaires de France, « Quadrige/ Bibliothèque de philosophie contemporaine », 1981, p. 48
[11] Edgar Morin, « Je suis un chômeur intellectuel », op. cit.