La collection « Critique de la politique » a fait ressurgir des œuvres qui étaient tombées dans un oubli préparé et dont il fallut reconnaître leur degré d'importance. La liste des ouvrages publiés est une réponse qui ne se discute pas. Quelle place devait occuper les auteurs de l'École de Francfort, et tant d'autres ? Dans le numéro 17 des Études de marxologie, octobre 1974, se lit la « Note sur l'école critique de Francfort » de Maximilien Rubel, qui livre pour conclure une citation de Miguel Abensour sur la collection « Critique de la politique » :
« Au lieu de poursuivre la réhabilitation de la politique, comme s'y emploient divers courants modernistes, c'est à écouter les projets qui tentent de briser les "chaînes de l'esclavage" que se consacrera "Critique de la politique", attentive à dénoncer les entreprises qui, instaurant une confusion entre la subversion de la société et la transformation ou la modernisation de l'État, barrent, sous le couvert de l'émancipation politique, la voie de l'émancipation humaine [1]. »
La rencontre de « Critique de la politique » et des Études de marxologie est ainsi consommée, et elle scellera en quelque sorte une unité de pensée critique si bien que l'on peut trouver chez l'une comme chez l'autre les mêmes auteurs et, par conséquent, les mêmes interrogations et les mêmes distanciations critiques d'avec les marxismes.
Louis Janover
[1] Études de marxologie, octobre 1974, « Note sur l'École de Francfort », p.1525-1538.